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Comprendre le RTAC ( réflexe tonique asymétrique du cou )

Dernière mise à jour : 28 sept. 2021

Votre enfant a des difficultés pour lire. En classe, il fait tomber régulièrement sa trousse. Pour écrire, sa tête est posée sur un bras allongé et l’autre bras est tendu le long de la table. Son cahier est placé de travers. Cet enfant ne le fait pas exprès, il lutte contre une force invisible permanente. C’est son réflexe tonique asymétrique du cou ou RTAC qui est encore actif. Lorsqu’il persiste, 80 % des enfants ont des difficultés de lecture ou d’écriture. Le RTAC est le réflexe archaïque le plus connu, car on a découvert qu’il est lié aux difficultés d’apprentissage. Pour rappel, un réflexe archaïque est la réponse automatique involontaire à un stimulus sensoriel. Ce réflexe archaïque émerge à la 18e semaine dans le ventre de la mère et doit normalement s’intégrer 6 à 7 mois après la naissance. En d’autres termes, à force d’entraînement le cerveau va petit à petit exercer un rôle de contrôle pour que le bébé passe au mouvement volontaire. Tout se joue donc dans la première année de l’enfant. Professionnels, parents, assistantes maternelles, il est important de connaître son existence dès la petite enfance pour prévenir les éventuelles difficultés d’apprentissage lorsque l’enfant sera scolarisé. Alors, comment aider au bon développement du RTAC chez les bébés ? Découvrez le RTAC dans les moindres détails.

  • Comprendre le réflexe asymétrique du cou : le RTAC, c’est quoi ?

Comme évoqué en introduction, le réflexe tonique asymétrique du cou (RTAC) apparaît au 3e mois de la vie fœtale. Dans le ventre de la mère, ce réflexe joue un rôle de facilitateur du mouvement coups de pied. Il émerge pour développer le tonus des muscles. Il fournit une stimulation vestibulaire qui aidera plus tard à réglementer le mécanisme de l’équilibre et à connecter les deux hémisphères du cerveau.

On sait désormais que le RTAC est pleinement établi au moment de la naissance. Conjointement avec d’autres réflexes, il va participer au processus de l’accouchement. Je vous rappelle qu’une vingtaine de réflexes s’activent pour naître. Lors de l’accouchement, les contractions stimulent les réflexes qui participent au déplacement du bébé dans le canal de naissance. Ils travaillent véritablement en synergie avec les contractions de la mère pour rendre l’accouchement plus facile. Grâce à eux et au RTAC, les épaules et les hanches du bébé usent d’une certaine flexibilité et mobilité pour parcourir le chemin jusqu’à la sortie.

Et après la naissance, que fait faire ce réflexe au bébé ? Ce réflexe est lié à la rotation de la tête. Lorsque le bébé est posé sur le dos et qu’il tourne sa tête sur un côté pour écouter un son ou regarder, il va automatiquement tendre son bras et sa jambe du côté où il tourne sa tête. Le bras et la jambe opposés vont à l’inverse se plier. On dit que le bébé prend la posture de l’escrimeur.

Comprenez alors que si ce réflexe persiste, certains stades de la motricité du bébé auront du mal à être passés. À titre d’exemple, l’enfant pourra avoir des difficultés à se retourner ou à passer du dos au ventre et vice versa. La conséquence est le retard de l’étape motrice du quatre pattes. J’ai tendance à dire aux parents de ne pas s’inquiéter sur ce point. L’important est que l’enfant franchisse bien toutes les étapes motrices à son rythme et pour régler les blocages, il y a des solutions.

À l’école, si ce réflexe n’est pas intégré, l’enfant aura une mauvaise posture assise et les mouvements de son corps ne seront pas isolés, d’où le coup de coude malheureux à son voisin de classe. Encore une fois, l’enfant ne le fait pas exprès.

  • Quel est le rôle du réflexe tonique asymétrique du cou ?

Comme nous l’avons déjà dit, l’activation du RTAC aide à augmenter le tonus musculaire, les muscles extenseurs. Il va ainsi fournir la base pour de nouveaux mouvements. Par exemple, quand l’enfant va chercher à tourner la tête pour écouter, atteindre pour toucher puis attraper, faire une rotation, explorer, etc.

Selon Sally Goddard Blythe, experte en apprentissage, périnatalité et réflexes, certains réflexes seraient essentiels à la survie de l’enfant durant les premiers mois de la vie. Le RTAC empêcherait le bébé de se mettre sur le visage à plat lorsqu’il est en position couchée sur le ventre. De cette manière, il assure un libre passage de l’air.

Mais on comprend vraiment que son rôle est majeur durant les six premiers mois de vie, lorsque l’on découvre qu’à chaque activation, il prépare la coordination œil-main. Il est là pour favoriser la mise en place des mouvements de poursuite horizontale droite-gauche des yeux et de la latéralisation gauche-droite. De même, il joue aussi un rôle très important dans le développement auriculaire pour coordonner plus tard la vue et l’ouïe. À défaut, sa non-intégration pourra être responsable d’une confusion sensorielle entre les yeux et les oreilles entraînant plus tard une dyslexie.

Vers l’âge de 6 mois, le réflexe tonique asymétrique du cou devrait avoir rempli son rôle et c’est le passage du dos sur le ventre qui permet son inhibition. Cette étape est donc plus que nécessaire pour poursuivre normalement son développement moteur.


  • Les signes évoquant la persistance du RTAC

Chez le bébé, on observe :

  • Des difficultés pour ramper sur le ventre

  • Du mal à passer un objet d’une main à l’autre

  • Du mal à faire la transition entre l’agrippement et la manipulation d’un objet à deux mains.

  • Une hésitation pour suivre un objet avec ses yeux

  • Un balancement de la main gauche vers l’avant en même temps que le pied gauche lors de la marche et vice versa (marche du robot)

Chez l’enfant, on observe :

  • Des difficultés dans l’apprentissage de la lecture

  • Une mauvaise posture assise

  • Des mouvements non isolés

  • Des problèmes pour apprendre à écrire

  • Des difficultés d’attention et de concentration… Comment aider le RTAC à se développer et à s’inhiber ?

Je ne le répéterai jamais assez : le mouvement est nécessaire, voire vital pour un bébé. Il faut le laisser bouger librement et l’inciter au mouvement en déclenchant certains réflexes au moment du portage.

Laissez alors de côté trotteurs, youpalas, transats, baby relax et cosy, car le bébé est en situation passive. Abandonnez aussi les arches de tapis d’éveil qui ne stimulent que la vision devant soi. Le bébé aime bouger autant qu’il aime manger. Dès que vous le pouvez, déplacez-vous à pied et portez l’enfant en écharpe ou dans les bras. Installez-le au sol pour lui permettre d’explorer et de tourner sa tête des deux côtés le plus régulièrement possible.

Le fait de ramper, de s’exercer à se retourner et de marcher à quatre pattes par la suite sont des étapes importantes pour le développement de sa coordination œil-main, œil-oreille et de son équilibre. C’est en effet au cours de ces processus que la membrane protectrice de certaines fibres nerveuses, appelée myéline, se renforce.

Si vous voyez que votre bébé a du mal à se retourner tout seul, une des techniques que l’on utilise est de les faire rouler sur le ventre. Cela les amuse beaucoup et à force d’entraînement, ils arrivent à franchir le stade moteur du retournement, qui je vous le rappelle est nécessaire pour l’intégration du réflexe tonique asymétrique du cou.


En résumé, il est important de privilégier la motricité libre pour l'intégration des réflexes archaïques. En tant que thérapeute manuelle, énergétique et réflexes archaïques, je peux vous accompagner dans ce projet.





Sophie - Thérapie réflexe

Vers un mouvement optimal




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