Garder le contrôle du guidon, trouver un bon équilibre, maintenir sa trajectoire, apprendre à faire du vélo, ce n'est pas si simple.
Pourquoi faire du vélo peut être difficile ?
Pour qu'un geste devienne automatique, il va falloir le répéter plusieurs fois.
Dans un premier temps, les mouvements sont réflexes puis grâce aux répétitions le néocortex va prendre le contrôle. Le geste va d'abord être réflexe, puis appris, répété puis dirigé avec une intention. Ainsi, la motivation permettra d'enchainer ces mouvements volontaires de manière automatique. Il est donc indispensable d'avoir tous ces reflexes archaïques intégrés.
Les conditions nécessaires pour un apprentissage réussi :
savoir dissocier et coordonner son corps entre le haut, le bas, la gauche, la droite et les mouvements croisés
le contrôle postural
avoir un bon équilibre
La bonne perception de l'espace
L'apprentissage du vélo :
C'est une étape très stimulante pour l'enfant. Apprendre à faire du vélo permet de gagner en confiance en soi, de développer son autonomie, d'apprendre un nouveau mode de déplacement encore plus rapide.
A condition que l'enfant soit prêt dans son corps et motivé.
Pour cela, il faut lui proposer le vélo en fonction de son développement moteur. Si vous lui proposé trop tôt vous risquerez de le freiner dans sa motivation.
L'enfant doit avoir une bonne coordination , être stable au niveau de ces épaules et avoir un bon tonus musculaire au niveau des jambes.
Il doit être motivé, avoir envie de faire du vélo. Le mieux est de vouloir faire comme l'adulte ou les plus grands.
Il est intéressant de lui proposer un vélo de taille inférieure pour qu'il puisse être à l'aise et pouvoir poser les pieds facilement au sol.
Dans un premier temps, les vélos de type draisienne sont intéressant pour trouver l'équilibre. Pour comprendre le pédalage, vous pouvez lui proposer un tricycle, tenir le vélo en courant à côté, le suspendre ou l'installer sur un home trainer.
Ne pas le forcer ou le bousculer ni le comparer aux autres au risque de le braquer.
Il faut prendre en considération ses craintes, ses peurs, ses envies, assurer sa sécurité et trouver le moment idéal pour lui apprendre à faire du vélo.
Il faut penser à trouver le lieux pour que l'enfant soi en confiance et que ce soit facile et plutôt isolé.
Comment améliorer l'apprentissage :
Si malgré toutes ces méthodes, votre enfant n'est pas motivé pour faire du vélo, ne prends pas de plaisir à en faire. Vous avez l'impression que c'est difficile pour lui.
Vous voyez que votre enfant n'arrive pas à garder sa trajectoire, il tourne le guidon dès qu'il tourne la tête, il n'est pas à l'aise, risque de tomber, a peur.
Il est intéressant de faire un bilan des réflexes archaïques.
Ainsi, vous serez certain que votre enfant est prêt dans son développement et qu'il peut coordonner son corps et maitriser ses actions.
Un bilan réflexes permet de vérifier les points clés à la bonne pratique du vélo, comme la coordination, l'équilibre, la posture, la confiance.
Un exemple :
Une petite fille de 6 ans vient dans mon cabinet et me dit qu'elle aimerai faire du vélo sur la route comme son grand frère. Mais ces parents ont peur car elle roule tanto à droite, tanto à gauche. Il est difficile pour elle de rouler tout droit.
Après le bilan, il s' avère que plusieurs réflexes ne sont pas intégrés mais surtout le RTAC ( réflexe tonique asymétrique du cou ).
Mais, oui bien sur, lorsque la petite fille est mise sous pression de stresse avec ces parents et l'envie de réussir, son réflexe s'active.
Petit rappel du RTAC :
lorsque l'enfant tourne la tête d'un coté, les membres tournent aussi du même coté.
Ce qui signifie que lorsque la petite fille regarde à gauche, ses bras se tournent involontairement entrainant le guidon à gauche et donc un changement de trajectoire. Et de même pour l'autre côté.
Nous avons travaillé sur ce réflexe. Une séance de réintégration au cabinet puis 2 mouvements à faire à la maison pendants 3 min tous les jours. Au bout de 6 semaines, la petite fille pouvait rouler en vélo sur la route et suivre son frère avec fierté.
Alors si vous aussi vous voulez aider votre enfant, pensez à faire un bilan réflexes.
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